Larve infestante du strongle Haemonchus contortus

Parasitisme : limiter l'usage des anthelminthiques

Repérer et traiter seulement les animaux les plus parasités

Larve infestante du strongle Haemonchus contortus
© INRAE, KERBOEUF Dominique

Envisager un traitement sélectif ciblé (TST) demande de repérer les animaux les plus parasités en utilisant des indicateurs obtenus par :

  • l’observation des :
    • caractères de production
    • symptômes comme la diarrhée et l’anémie.
  • des analyses de laboratoire. 

Les TST permettent de maintenir une population parasitaire en refuge, c’est-à-dire encore sensible aux anthelminthiques. En effet, dans un troupeau, la charge parasitaire varie selon les individus et seulement 20% d’entre eux hébergent 80% des parasites.

Les TST sont efficaces pour maintenir la résistance à faible niveau et contrôler l’infection par les nématodes, selon des modèles mathématiques. Ces traitements ont permis de préserver la sensibilité des populations parasitaires aux anthelminthiques, d’après une expérience sur le terrain pendant sur une saison de pâturage. Mais la charge en parasites restait plus importante qu’avec un traitement de tout le troupeau.

Traiter des animaux choisis au hasard (RT) dans un troupeau pourrait combattre la résistance aux anthelminthiques, en évitant le coût du repérage pour un TST. Les données obtenues par un modèle mathématique et un essai sur le terrain sont encourageantes. Le premier a prédit une plus grande efficacité du RT que du TST contre la sélection de la résistance aux anthelminthiques ; mais c’est l’inverse pour le contrôle de l’infection. Le second a comparé le traitement de 20% des animaux avec celui de tout le troupeau, avec des résultats similaires pour :

  • l’infection des pâtures ;
  • l’intensité du parasitisme des animaux ;
  • le poids vif final.

Date de modification : 26 octobre 2023 | Date de création : 27 juin 2013 | Rédaction : Marion Duchet-Suchaux