Principaux résultats de BioMareau-I

Principaux résultats de BioMareau-I

Les deux années d’étude ont présenté des hydrogrammes atypiques en 2013 et 2014, qui ont vraisemblablement impacté la biodiversité en cours d’installation. L’année 2013 a été caractérisée par des crues importantes et tardives au printemps et deux microcrues fin juillet et mi-août, qui ont submergé l’îlot C. L’année 2014 a été caractérisée par un niveau bas au printemps et des niveaux anormalement hauts de mi-juillet à mi-août recouvrant l’îlot C.

Végétation

Les travaux de dévégétalisation ont totalement détruits la végétation ligneuse. Deux ans et demi après les travaux, la barre sédimentaire centrale ne présente qu’une centaine de semis de peuplier noir et de saules, issus de germinations de 2013 et 2014, d’une dizaine de cm de hauteur. De très rares pousses végétatives issues de fragments de rameaux ou de racines de salicacées ont été observées. Fin 2014, la richesse spécifique totale de la flore vasculaire atteignait les 2/3 des 147 espèces inventoriées avant travaux sur l’îlot C.
Il n’a pas été mesuré de façon alarmante la présence d’espèces invasives ni l’éradication d’espèces à l’échelle du complexe des îles de Mareau. Concernant la banque de graines, elle reste peu développée et l’importance de l’hydrochorie est moins grande que supposée.

Carabidés

Les  insectes  coléoptères  Carabidés  recolonisent  progressivement  la  barre  centrale.  Ils  ne  constituent  qu’entre 16% et 45% des assemblages initiaux en fonction des habitats présents. Les nouvelles espèces sont cependant typiques de la Loire. 77 espèces ont été inventoriés sur l’ensemble des îlots, avec plusieurs espèces déterminantes dont une en liste rouge en  Région Centre-Val de Loire.

Oiseaux des grèves

Les sternes ont trouvé un nouvel habitat, avec une présence permanente en période de reproduction. Seule la sterne naine a nidifié, mais sans succès en 2014. Les travaux ont été globalement favorables aux oiseaux typiques de Loire (laridés, ardéidés, limicoles), surtout en période de migration.

Castor  d’Europe

Pour se nourrir, la famille de castor d’Europe (6 individus) s’est adaptée. Elle a modifié ses secteurs d’alimentation car sa principale zone de nourrissage se concentrait sur l’îlot qui a été détruit en 2012. Elle privilégie dorénavant deux secteurs, au détriment du peuplier noir et en favorisant indirectement l’érable négundo. En deux ans, 12% des arbres du secteur d’étude ont été abattus pour leur alimentation. Cette étude originale démontre clairement que ces travaux de restauration ont des conséquences sur la biodiversité en dehors de la zone des travaux.

Géomorphologie

La nouvelle barre sédimentaire est globalement mobile, avec une partie topographique centrale fixe et des marges mobiles. La texture sédimentaire est très complexe, allant de textures armurées (en amont), à sablo-graveleuse ou sableuse (en aval). Cette structuration a des conséquences directes sur la répartition et la survie des espèces étudiées.

Date de modification : 01 août 2023 | Date de création : 23 janvier 2019 | Rédaction : Projets pluridisciplinaires BioMareau