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CV synthétique

• 2018 Création de l’UMR BIOFORA
• 2012 Chargé de R&D en génétique quantitative (CGAF - ONF, Orléans)
• 2011 Postdoc en génétique quantitative sur la canne à sucre (CIRAD, Réunion)
• 2006 Thèse sur les ressources génétiques de blé (INRA, Le Moulon)
• 2004 Stages de Master sur les flux de gènes chez le tournesol (INRA, Mauguio)

Depuis 2012, je travaille sur l’évaluation et la valorisation des ressources génétiques forestières (RGF) notamment dans le contexte de l’adaptation de la forêt au changement climatique.

Le changement climatique va avoir deux effets principaux qui vont impacter les forêts françaises : l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des sécheresses et une augmentation globale des températures. Les ressources génétiques forestières (diversité des espèces, des provenances et des arbres dans les provenances) et la diversité génétique sont un des leviers d’adaptation de la forêt au changement climatique. En effet, la diversité génétique est le carburant de l’adaptation des peuplements forestiers grâce à la sélection naturelle. De plus, les espèces et les provenances (différents peuplements d’une même espèce) ne se comportent pas de la même manière, n’ont pas besoin des mêmes conditions environnementales pour vivre et pousser. Selon les environnements (climat et sol notamment) dans lesquels la forêt est présente, le forestier peut donc privilégier certaines espèces ou certaines provenances. Enfin, il faut avoir en tête que, malgré toutes les connaissances acquises et en cours d’acquisition, il reste encore beaucoup d’incertitudes sur le climat futur dans une région donnée. Dans ces conditions, la meilleure option est de diversifier les ressources génétiques présentes en forêt afin de rendre les massifs forestiers plus résilients aux futures modification de l’environnement.

Plus concrètement, je travaille sur deux niveaux de la diversité génétique :

1. Espèces et provenances - J’analyse des données de survie, de croissance, de formes, etc, récoltés dans des réseaux de  dispositifs de comparaisons d’espèces et de provenances installés dans différents environnements. L’objectif est d’évaluer les différences de comportements entre les espèces et les provenances et d’ évaluer si l’environnement a un impact sur ces comportements. L’objectif appliqué est d’acquérir de la connaissance pour alimenter des préconisations pour les gestionnaires forestiers pour les différents contextes climatiques. Un exemple de ces préconisations peut se trouver ici : https://agriculture.gouv.fr/graines-et-plants-forestiers-conseils-dutilisation-des-provenances-et-varietes-forestieres
2. Diversité génétique des peuplements forestiers – Les peuplements forestiers hébergent une importante diversité génétique qui pourrait permettre qu’ils s’adaptent par sélection naturelle au changement climatique. Une grande de la forêt française (80 % pour les forêts publiques) est régénérée par régénération naturelle (sans plantation, ce sont les graines des arbres présents qui constituent le nouveau peuplement). Je travaille avec des modèles de simulations qui couplent des modèles sylvicoles et génétiques afin de comparer les scénarios de renouvellement qui permettent de maintenir une diversité génétique importante et qui permettent aux peuplements d’avoir plus de chance de s’adapter aux changements climatiques. Je vais aussi travailler sur des nouveaux modes de gestion qui auront pour seul objectif l’adaptation génétique, c’est-à-dire sans chercher la production de bois par exemple.

Je participe aussi au programme d’amélioration du douglas "Douglas Avenir".

En plus de ces activités autour de la génétique, je travaille aussi sur l’intégration de données climatiques dans mes approches afin d’avoir des éléments de projections dans le futur et de fournir à la gestion des éléments sur les vulnérabilités futures.

Publications

https://cv.archives-ouvertes.fr/yves-rousselle